28janvier 2025
Programme de l’Avenir en commun édition 2025
L'Avenir en commun, édition 2025 est disponible en ligne !
Retrouvez notre programme actualisé avec 831 mesures : 143 mesures ajoutées 120 mesures modifiées ou précisées.
Le travail d’un député doit s’inscrire dans une réflexion politique de fond. Rédacteur du livret thématique « Une France indépendante au service de la paix » de l’Avenir en Commun, je collabore régulièrement au site « Le Monde en commun » fondé par Jean-Luc Mélenchon. Vous trouverez ici des notes de réflexion politique, rédigée au fil du temps, qui donnent à voir la France et le monde en général.
20septembre 2024
Rapport d’Oxfam sur l’héritage des ultra-riches et distribution au Secours populaire
J'étais présent aujourd'hui au Secours populaire de Gonesse pour la distribution alimentaire.
Il y a quelques jours sortait le rapport d'Oxfam sur l'héritage des ultra-riches avec des chiffres édifiants : 7 des 9 français•es devenu•es milliardaires en 2024 sont des super-héritier•es et un quart des milliardaires du pays est issu des 3 mêmes familles !
Les super-héritier•es français•es, soit le top 0,1% des héritier•es, perçoivent en moyenne 13 millions d'euros, 180 fois l'héritage médian, et ne paient en moyenne que 10% de droits de succession (contre 45% en théorie). Cela met en évidence un système de taxation des successions opaque et inadapté. Pire, si rien n'est fait, Oxfam indique que dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français•es transmettront à leurs héritier•es plus de 460 milliards d'euros de super-héritages sur lesquels l'Etat risque de perdre 160 milliards d'euros en raison des niches fiscales et exemptions existantes.
Pendant ce temps, dans son 18ème baromètre annuel de septembre 2024, le Secours populaire alerte : 2/3 des Français•es déclarent connaître ou sont sur le point de connaître une situation de pauvreté, 1 Français•es sur 3 ne fait pas 3 repas par jour, 43% des personnes interrogées renoncent à se chauffer régulièrement lorsqu'il fait froid. La précarité s'étend et s'aggrave, 9 millions de Français•es vivent sous le seuil de pauvreté, le travail n'est plus un rempart à la pauvreté.
Alors que le déficit public a explosé après 7 ans de gestion catastrophique, que les services publics sont sacrifiés, les ultras-riches continuent à jouir de niches et d'exemptions fiscales. Tel est le bilan de 7 ans de macronie qui a paupérisé les Français•es au service des ultra-riches dont la fortune n'a fait que s'accroître.
Il est temps de cesser cette politique néolibérale au service du grand capital en taxant les super-profits mais aussi de réformer la fiscalité des super-héritages pour supprimer les exonérations et niches fiscales inutiles et instaurer un plafond maximum aux transmissions de patrimoine comme le défend le Nouveau Front Populaire dans son programme.
Retrouvez l'intégralité du rapport Oxfam : https://www.oxfamfrance.org/rapports/super-heritages-le-jackpot-fiscal-des-ultra-riches/
17avril 2024
Le gouvernement veut massacrer les services publics !
Le gouvernement veut massacrer les services publics !
Thomas Cazenave, ministre délégué aux comptes publics, est auditionné ce jour à l’Assemblée dans le cadre du programme de stabilité (Pstab), dont le seul objectif est d'atteindre moins de 3% de déficit d'ici 2027 afin de se conformer à la règle imposée par l'Union Européenne.
L’application de ce dogme absurde des 3%, que nous n'avons de cesse de dénoncer au parlement européen, se fera par un recul sans précédent de l'Etat et des services publics. Et cette politique d'austérité nous entraîne dans une spirale récessionniste.
Le principal levier du gouvernement pour respecter cet objectif idéologique passe par la diminution massive de la dépense publique : -16Md€ dans le PLF 2024, -10Md€ via le décret de février 2024 et 7.5Md€ d'annulation de crédits.
Le budget 2025 devrait diminuer de 20Md€, le gouvernement prévoit donc une baisse des dépenses de l'Etat de 53.5Md€ dont l'impact s'annonce catastrophique : baisse de la protection sociale, baisse de moyens de l’école publique, de la santé etc…
Le gouvernement est le premier responsable de ce "déficit" : en ayant supprimé environ 60Md€ de recettes publiques par an en baissant massivement les impôts des plus riches et des grandes entreprises sans aucune contrepartie en matière de création d’emploi notamment. Et en ayant distribué des Md€ durant la pandémie sans aucune contrepartie à des multinationales qui ont placé ces cadeaux dans la sphère financière sans réinvestir dans l’économie productive. Privatisation des gains, nationalisation des pertes, selon l’adage des néolibéraux.
Et c’est sans compter l’absence lutte sérieuse contre une évasion fiscale estimée à des dizaines de milliards chaque année.
Ce n'est donc pas l'augmentation des dépenses qui est à l'origine du déficit mais la baisse des recettes et l’absence de conditionnalité en matière de création d’emploi aux aides publiques aux entreprises, alors même que la création d’emplois pérennes et correctement rémunérés est un moyens d’augmenter les recettes de l’Etat. L'austérité n'en sera que plus violente.
Il ne faut pas céder à la panique sur la dette que met en scène le gouvernement. L'équilibre budgétaire ne doit jamais servir de prétexte aux renoncements écologiques, ni de justification à la destruction des services publics et des conquis sociaux.
Il est possible d'atteindre un rééquilibrage budgétaire sans sacrifier les services publics et les investissements pour le futur. Il suffit d’aller chercher l'argent là où il se trouve : taxation des superprofits, rétablissement d’un ISF renforcé, suppression du CICE créé par Hollande, lutte contre la fraude fiscale, rétablissement de la CVAE...
Pour aller plus loin, ci-après l’excellente la note de l’Institut La Boétie : https://institutlaboetie.fr/secu-tva-dette/
20février 2024
Soutenons Julian Assange ! Rassemblements dans 17 villes de France – mardi 20 février, 18h
Soutenons Julian Assange !
Rassemblements dans 17 villes de France - mardi 20 février, 18h
A partir de mercredi 21 février, la décision de l'ultime appel de Julian Assange contre son extradition peut être rendue à tout moment. C'est la raison pour laquelle ce soir auront lieu des rassemblements en soutien à Julian Assange dans 17 villes en France, dont Paris, Place de la République, à 18 heures.
Rappelons que l'action de Julian Assange est révolutionnaire : jamais un journaliste, le plus primé du 21ème siècle, aura fait autant pour la liberté d'informer, sans laquelle le droit à l'information est purement théorique.
C’est pour avoir fait son travail qu’Assange est persécuté depuis des années. S’il est emprisonné aux USA, Julian Assange mourra en prison. S'il est maintenu en prison en Angleterre, il mourra en prison.
Pourtant, Julian Assange a été abandonné par ceux qui se prétendent "défenseurs" de "nos valeurs" mais pratiquent une défense des droits humains à géométrie variable.
Le silence des médias dominants, après des années de propagation des rumeurs, toutes plus ridicules les unes que les autres, visant à semer le doute sur son combat, en dit long sur l’état de la profession.
Nous devons porter la parole de la France, puisque le gouvernement actuel l'a tout autant abandonné que ses prédécesseurs et refuse de lui donner l’asile, alors que le combat d’Assange répond en tout point aux règles de l’Asile constitutionnel que le président peut accorder à tout moment, comme je le rappelais dans la nouvelle proposition de résolution déposée en juillet 2023 invitant le gouvernement à lui accorder l'asile : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1457_proposition-resolution
Soyons nombreuses et nombreux pour le soutenir ce soir et soutenir la liberté d'informer ! C'est maintenant ou jamais !
08février 2024
TotalEnergies enregistre de nouveaux profits historiques en 2023 : cessons l’indignité et rétablissons la justice sociale !
22janvier 2024
Le fils de la ministre de l’Education contourne Parcoursup : rappel des dégâts causés depuis 2018 par le système Parcoursup
Le fils de la ministre de l’Education contourne #Parcoursup. Le cauchemar annuel, c’est pour les pauvres et les classes moyennes, pas pour l’oligarchie au pouvoir. Rappel des dégâts causés depuis 2018 par le système Parcoursup ⤵️
Depuis 2018, cet outil est un instrument de souffrance pour des milliers d'étudiants privés d'accès à la filière de leur choix ou même sans affectation. En juillet 2023, 77 000 étudiants n’avaient encore reçu aucune admission à la fin de la 1ère phase. Source de stress et d’incompréhension pour les jeunes et leurs famille, Parcoursup brille par son opacité et est avant tout un dispositif de reproduction sociale et de sélection algorithmique destiné à trier les étudiant•es. https://www.mediapart.fr/journal/france/200124/le-fils-de-la-ministre-oudea-castera-beneficie-d-un-systeme-de-contournement-de-parcoursup-stanislas
Les « premiers de cordée » sont favorisés tandis que les jeunes des classes populaires sont laissés pour compte et se voient fermer les portes de l’université : seuls 10.9 % des étudiant•es sont issus des classes ouvrières dans l’enseignement supérieur.
Faute de places dans certaines formations, de nombreux étudiants se voient contraints de se tourner vers des organismes privés aux frais d’inscription exorbitants et souvent non-reconnus par l’État, mais qui attendent tels des vautours que les recalés se tournent vers eux.
Et ceux qui n'en ont pas les moyens sont nombreux à accepter des formations par défaut, les écartant de leur voie professionnelle souhaitée, à l'issue de la phase complémentaire, ce qui les conduit le plus souvent à abandonner leurs études.
Parcoursup n’a eu pour effet que de renforcer les injustices du système entre les établissements privés élitistes et les universités, sous-financées, où les amphis sont surpeuplés.
Mais rien ne peut justifier qu’un jeune ne puisse pas accéder à la formation de son choix ou se retrouve sans affectation. L’accès aux études supérieures est un droit pour toutes et tous.
https://linsoumission.fr/2022/09/29/parcoursup-lfi-macron/
Car ce que cache avant tout la mise en place de Parcoursup c’est le désinvestissement massif de l’État et la baisse des moyens dans l’enseignement supérieur et la recherche depuis de nombreuses années, comme le montre la chute du budget par étudiant en France entre 2008 et 2022. Or, en parallèle, le nombre d'étudiant•es ne cesse d’augmenter, sans hausse des moyens réels dans l’enseignement supérieur et la recherche. Depuis 2017, la dépense par étudiant a chuté de 7 %. Et entre 2012 et 2022, la diminution est de 16 % !
Et c’est sans compter que l’érosion du nombre de postes aux concours d’enseignant•es – chercheur•es se poursuit. Comment, dès lors, accueillir dignement et dans de bonnes conditions les étudiant•es et leur offrir un service public d’enseignement supérieur de qualité ? Les choix budgétaires faits depuis 10 ans sont catastrophiques, les universités manquent de moyens et de places. Il est temps de réinvestir dans l’enseignement supérieur et la recherche pour l’avenir du pays et d’abroger cette aberration politique incarnée par Parcoursup !
Retrouvez l’ensemble de nos propositions sur l’ESR : https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/esr/
05janvier 2024
L’Europe de la défense n’aura pas lieu
La politique unilatérale des USA qui ont mis leurs alliés devant le fait accompli en Afghanistan, puis l’humiliation infligée à la France dans l’affaire des sous-marins australiens ont été l’occasion d’une relance des mantras sur « l’Europe de la défense ». Nous sommes prévenus, l’Europe de La Défense, couplée à celle de l’ « autonomie stratégique » européenne soi-disant recherchée par Emmanuel Macron, sera au cœur de l’agenda de la présidence française de l’Union européenne qui débute en janvier 2022. Mais cette direction n’est en aucun cas une alternative à l’inféodation aux USA. Au contraire, elle révèle surtout le vide de vision stratégique des gouvernements depuis le réalignement occidental et atlantique de notre diplomatie impulsé à partir de la présidence de Nicolas Sarkozy, et jamais démenti depuis. Comme le rappelle cet article de 2019 qui reste profondément d’actualité, l’Europe de la défense est une chimère à laquelle il serait irresponsable d’aliéner tout ou partie de la souveraineté militaire française. A l’opposé de tout enfermement atlantiste dont « l’Europe de la défense » ne serait qu’une variante, la réponse à la transformation des équilibres géopolitiques doit être une action internationale non alignée. Nous republions cet article d'Arnaud Le Gall paru dans la revue papier "L'intérêt Général" en 2019, et plus que jamais d'actualité.
Retrouvez l'intégralité de ma note sur : https://lemondeencommun.info/leurope-de-la-defense-naura-pas-lieu/