Arnaud Le Gall

Le blog

Notes de blog et de synthèse, réflexions politiques

Le travail d’un député doit s’inscrire dans une réflexion politique de fond. Rédacteur du livret thématique « Une France indépendante au service de la paix » de l’Avenir en Commun, je collabore régulièrement au site « Le Monde en commun » fondé par Jean-Luc Mélenchon. Vous trouverez ici des notes de réflexion politique, rédigée au fil du temps, qui donnent à voir la France et le monde en général.

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16mai 2025

Macron sur TF1 : vite, la 6e République !

Mardi soir Emmanuel Macron a tenu une émission de trois heures sur TF1 pour défendre son bilan. Un exercice qu’il a usé jusqu’à la corde, au point de faire perdre tout crédit à la parole présidentielle. Ce d’autant qu’il ne dispose pas de majorité à l’Assemblée, et que le gouvernement...

Mardi soir Emmanuel Macron a tenu une émission de trois heures sur TF1 pour défendre son bilan. Un exercice qu’il a usé jusqu’à la corde, au point de faire perdre tout crédit à la parole présidentielle. Ce d’autant qu’il ne dispose pas de majorité à l’Assemblée, et que le gouvernement est illégitime puisque issu du coup de force contre le résultat des élections législatives de juillet 2024 remportées par le Nouveau Front Populaire. Il reste pourtant fondamental de questionner son bilan, car l’après Macron a déjà commencé. Pour notre part, nous en appelons toujours à son départ, et à l’instauration d’une 6e République : https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-2793

Emploi et précarité : le plein chômage

Emmanuel Macron a prétendu avoir impulsé une baisse du chômage officiel à 7,3 %. Mais la réalité est toute autre. Selon la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques) le nombre de chômeurs sans emploi (catégorie A) a bondi à 5,7 millions de personnes, soit +12,8 % en un an. Chez les jeunes de moins de 25 ans, la hausse est encore plus violente : +43,3 % ! Le chômage des plus de 50 ans, à qui les macronistes et leurs alliés demandent de travailler plus longtemps avec l’injuste réforme des retraites imposée contre la représentation nationale et la volonté de la grande majorité des français-es, augmente lui aussi : +4,7 %.

Dans le même temps, 87 % des embauches en 2023 sont en CDD ou en intérim. Les CDI reculent. Les « emplois créés » sont en grande majorité précaires, mal rémunérés, et ne permettent pas de vivre dignement. Résultat : la pauvreté a explosé sous Macron, avec +545 000 personnes pauvres depuis 2017, franchissant le seuil des 9 millions (INSEE – Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques). Le chômage des jeunes reste à 19 %, très loin des promesses.

Et pendant qu’il promet le « plein emploi », Macron poursuit une politique de guerre sociale : durcissement de l’assurance-chômage, radiations administratives massives, culpabilisation des chômeurs. En 2025, on compte en moyenne 16 demandeurs pour un seul emploi disponible, et entre 150 000 et 300 000 emplois sont menacés ou déjà supprimés cette année.

Inégalités fiscales : des milliards pour les riches, l’austérité pour le peuple, et une menace de « TVA sociale »

Macron a relancé la proposition de « TVA sociale », qui serait une nouvelle aggravation de la guerre sociale mené au plus grand nombre. Car il ne s’agirait rien d’autre que de compenser les cadeaux fait aux plus riches en augmentant l’impôt le plus injuste qui soi, à savoir la TVA, que tout le monde paie au même taux en faisant ses courses, indépendant de son niveau de richesse.

Il a vanté en parallèle ses baisses d’impôts, sans préciser qu’elles ont profité aux plus riches et appauvri l’État et les collectivités territoriales, donc aggravé la disparition des services publics : suppression de l’ISF (Impôt sur la Fortune - 4 à 5 milliards d’euros par an), instauration de la flat tax limitant drastiquement le taux d’imposition sur les revenus du capital alors qu’en parallèle les dividendes du CAC 40 ont explosé au profit des actionnaires. Pendant ce temps, contrairement à la propagande médiatique présentant la France comme un « enfer fiscal » pour les riches, la taxation des grandes fortunes et des multinationales reste en dessous de la moyenne européenne.

En définitive, comme l’indique un récent rapport d’Attac (Association pour la Taxation des Transactions Financières et pour l’Action Citoyenne) « La dette de l’injustice fiscale » s’élève à 308 milliards d’euros perdus entre 2018 et 2023 à cause des cadeaux fiscaux faits aux plus riches et aux grandes entreprises :

• 24,16 milliards € : suppression de l’ISF

• 10,8 milliards € : flat tax sur les revenus du capital

• 43,94 milliards € : baisse du taux d’impôt sur les sociétés (de 33,3 % à 25 %)

• 33,45 milliards € : baisses d’impôts de production (CVAE, CFE, taxe foncière)

• 104,71 milliards € : exonérations de cotisations patronales issues du CICE

• 18 milliards € : exonérations sur les heures sup et substitution par la CSG

Ces mesures représentent 35 % de l’augmentation de la dette publique. Sans elles, la dette serait à 99 % du PIB (Produit Intérieur Brut), contre 109,9 % aujourd’hui. La dette n’est donc pas un héritage ou une fatalité, mais le fruit de choix politiques au service d’une minorité.

Le plus grave est que ces cadeaux aux plus riches n’ont ni favorisé l’investissement, ni créé d’emploi en proportion des montants : France Stratégie estime le coût du CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et pour l’Emploi) à 200 000 euros par emploi créé ou sauvegardé ! Une gabegie, alors que nos hôpitaux ferment, que nos écoles croulent sous les effectifs, et que les Français peinent à joindre les deux bouts.

Services publics à l’abandon

Depuis 2017, Macron a supprimé plus de 4 500 lits d’hôpitaux (DREES – Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques). La situation dans les services d’urgences et les maternités est dramatique. Dans l’Éducation nationale, le taux d’encadrement est parmi les plus faibles d’Europe avec des classes surchargées et des conditions de travail qui se dégradent.

Dans le secondaire, ce sont près de 8 000 postes d’enseignants titulaires qui ont été supprimés en cinq ans, remplacés par des contractuels précaires. À l’université, le budget réel par étudiant a baissé de 10 % depuis 2017, entraînant surcharge des amphithéâtres, précarité étudiante et burn-out chez les vacataires. Partout, les services publics souffrent de la même logique : moins pour les besoins collectifs, plus pour les dividendes.

Réforme des retraites et déni de démocratie

Emmanuel Macron refuse catégoriquement un référendum sur la retraite à 64 ans, imposée sans vote par le 49.3, malgré une opposition massive des Français. Cette réforme brutale, rejetée dans la rue et dans les urnes, piétinant la démocratie parlementaire et la démocratie sociale, illustre sa méthode : passer en force contre le peuple. En un an, 11 recours au 49.3 ont été utilisés et 23 en l’espace de 18 mois pour le gouvernement Borne : un record sous la 5e République !

Urgence écologique ignorée

La France a été condamnée deux fois par le Conseil d’État pour inaction climatique. En 2023, les émissions ont baissé de seulement 5,8 %, alors qu’il faudrait doubler ce rythme pour respecter nos engagements. Rien sur la sortie des énergies fossiles, rien sur la taxation du kérosène, et toujours un soutien aveugle à TotalEnergies.

La « planification écologique » de Macron, c’est du greenwashing. Pendant ce temps, les projets climaticides comme l’autoroute A69 ou les mégabassines continuent, les militants écologistes sont criminalisés, l’agriculture familiale et biologique est sacrifiée au profit de l’agro business et de la grande distribution qui se gavent sur le dos des producteurs et des consommateurs en engrangeant des marges inacceptables.

Dérive autoritaire et répression sociale

En 2023, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU (Organisation des Nations Unies) a une nouvelle fois épinglé la France pour usage excessif de la force contre les manifestants. Aucune remise en cause, aucune réforme. Pire encore : Macron annonce l’extension des pouvoirs des polices municipales. Pendant ce temps, les dissolutions administratives de collectifs militants (Soulèvements de la Terre, Jeune Garde Antifasciste, Urgence Palestine etc.) se multiplient.

Politique internationale erratique, alignée, inaudible

Le président a dénoncé verbalement le gouvernement israélien d’extrême droite pour ses crimes contre l’humanité et sa guerre génocidaire à Gaza, parlant de « honte ». Il était temps ! Mais il refuse toute action concrète susceptible de stopper ce gouvernement : pas de sanctions, pas de suspension des ventes d’armes, des conditions mises à la reconnaissance de l’État palestinien prévue pour la retarder toujours plus. Alors que la grande majorité des pays du monde, dont plusieurs pays européens, l’ont déjà fait ! Et alors que l’Assemblée nationale a déjà voté une résolution en ce sens en 2014.

Sur la guerre en Ukraine, il aura dit tout et son contraire : il y a un an nous étions accusés de soutenir Poutine parce que nous nous oppositions à son annonce de possible envoi de soldats français en Ukraine Désormais il dit le contraire. Quand nous disions que la France devait pousser à l’ouverture de négociations sans attendre que l’agresseur et l’agressé soient d’accord sur tout, nous étions accusés de faire le jeu de Poutine. Désormais, Macron dit que l’Ukraine devra renoncer à une partie de son territoire. Il exclut l’envoi de soldats français, après avoir encore dit le contraire il y a une semaine. Bref, la liste serait longue des impasses dans lesquelles se sont enfermées tous ceux qui comme E Macron ne juraient que par l’alliance avec les Etats-Unis alors qu’il était urgent de prendre acte du fait que les priorités de ces derniers allaient changer. Faute d’avoir voulu imposer des négociations dans de meilleures conditions pour l’Ukraine, faute d’avoir refusé de comprendre qu’aucune issue militaire acceptable n’existait à cette guerre, la France, l’Europe et l’Ukraine se voient imposer par Trump un cadre profondément défavorable et dangereux pour notre sécurité collective. Il y a un an, lors d’un débat sur la stratégie de la France en Ukraine, j’avertissais avec mes camarades. Le gouvernement de stratèges en chambre dirigé par Gabriel Attal nous a caricaturé en pro-Poutine, en « capitulards ». Nous avions pourtant vu juste : https://www.youtube.com/watch?v=KdVOcsXmXzo

Bref, le président usant et abusant d’un vocabulaire identitaire et guerrier masquant son renoncement à la souveraineté, le président qui avait prétendu en 2017 renouer avec la tradition de politique étrangère indépendante pratiquée par la France des années 1960 aux années 2000, le président qui a dit tout et son contraire, n’aura été que le continuateur, au pire moment, du réalignement de la France dans le camp « occidental » et « atlantiste ».

Un autre monde est possible !

Pour retrouver toutes les propositions alternatives que je défends à l’Assemblée nationale avec mes camarades, c’est ici 

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Transition écologique

06mai 2025

Gouverner le système énergétique par les besoins – Une note de l’Institut La Boétie pour planifier la bifurcation écologique

 Face au chaos climatique, à l’épuisement des ressources fossiles et aux inégalités croissantes, une évidence s’impose : il faut sortir du modèle actuel. Cette note, rédigée par un collectif d’ingénieur·es et d’expert·es coordonné par Jean-Baptiste Grenier, et publiée par l’Institut La Boétie propose une boussole claire : planifier la transition...

 Face au chaos climatique, à l’épuisement des ressources fossiles et aux inégalités croissantes, une évidence s’impose : il faut sortir du modèle actuel. Cette note, rédigée par un collectif d’ingénieur·es et d’expert·es coordonné par Jean-Baptiste Grenier, et publiée par l’Institut La Boétie propose une boussole claire : planifier la transition énergétique à partir des besoins de la population, et non selon les logiques de marché.

Elle part d’un constat sans appel : malgré les beaux discours, les gouvernements successifs ont échoué à engager une véritable bifurcation écologique. Les énergies fossiles représentent encore deux tiers de l’énergie consommée en France. La loi de programmation sur l’énergie et le climat, pourtant obligatoire, a été abandonnée. Et les émissions importées – c’est-à-dire celles liées à notre consommation mais produites à l’étranger – restent un angle mort des politiques publiques.

Mais au-delà du constat, la note propose une méthode et des solutions concrètes pour sortir de l’impasse.

Une méthode : planifier à partir des besoins
Loin d’un techno-solutionnisme ou d’une fuite en avant dans la croissance verte, la note propose une rupture claire : repartir des besoins réels de la population pour définir une cible de consommation énergétique soutenable à horizon 2050. Ce travail implique deux questions centrales :
- Jusqu’où peut-on et doit-on aller dans la sobriété énergétique ?
- Jusqu’où veut-on réindustrialiser le pays, et dans quels secteurs ?

Des leviers concrets pour une sobriété choisie et juste
Plutôt que de laisser le marché décider de qui a accès à l’énergie, la note propose des leviers d’action puissants et concrets :
- Réduire les usages superflus ou ostentatoires, en interdisant certains équipements de luxe énergivores (jets privés, yachts géants, 6G…) ;
- Mettre en place des tarifications progressives, où les premières quantités d’énergie sont gratuites ou peu chères, et où les gros consommateurs paient plus ;
- Développer la mutualisation et le partage : covoiturage, équipements collectifs, habitat partagé ;
- Réduire les constructions neuves inutiles, au profit de la rénovation thermique massive ;
- Encourager la société de la réparation et du réemploi pour en finir avec l’obsolescence programmée ;
- Changer notre alimentation, en réduisant fortement la consommation de viande pour diminuer l’empreinte carbone de l’agriculture.

Autant de leviers qui peuvent être activés sans attendre, dans un cadre démocratique et équitable.

Une stratégie cohérente de sortie des énergies fossiles
La note identifie cinq grands chantiers pour réussir la bifurcation énergétique :
1. Définir une cible de consommation d’énergie finale à atteindre à horizon 2050 compatible avec la règle verte et les engagements climatiques ;
2. Sortir du tout-pétrole, notamment dans les transports, via la relocalisation, les mobilités douces, le fret ferroviaire et les véhicules collectifs ;
3. Sortir du tout-gaz, en développant massivement la chaleur renouvelable, la géothermie et les réseaux de chaleur ;
4. Choisir un mix électrique soutenable, en évaluant les options disponibles sans céder à l’illusion du tout-nucléaire ni du tout-intermittent ;
5. Remettre la biomasse et la gestion des sols au cœur de la stratégie, pour penser l’articulation entre énergie, agriculture et forêt.

Une ambition pour la gauche de rupture
Ce travail vise à mettre la planification énergétique au service de la justice sociale, de la démocratie et de la souveraineté populaire. La transition ne se fera pas sans confrontation avec les logiques néolibérales et capitalistes. Elle exige de rompre avec la religion de la croissance, de revaloriser le travail, de sécuriser les parcours de vie, et de reprendre la main sur les choix collectifs. C’est un défi immense, mais il est à notre portée si nous savons planifier avec le peuple, pour le peuple.

Note à retrouver ici

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Emploi et insertion

30avril 2025

Emmanuel Macron avait promis le plein emploi, il livre le plein chômage !

Selon la DARES (Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques), le nombre de chômeurs sans emploi (catégorie A) a bondi à 5,7 millions de personnes, +12,8 % en un an, +43,3 % chez les jeunes de moins de 25 ans ! Dans le même temps, la...

Selon la DARES (Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques), le nombre de chômeurs sans emploi (catégorie A) a bondi à 5,7 millions de personnes, +12,8 % en un an, +43,3 % chez les jeunes de moins de 25 ans !

Dans le même temps, la réforme des retraites impose aux travailleurs de cotiser jusqu’à 64 ans, sous prétexte d’un hypothétique plein emploi des « seniors ». Deux ans après, le chômage des plus de 50 ans augmente de +4,7 %.

En parallèle les contrats précaires explosent (CDD courts, missions d’intérim) pendant que les CDI reculent. Les effets d’annonce du gouvernement sur les créations d’emploi masquent la réalité : les emplois créés sont majoritairement mal payés, instables, et maintiennent nombre de travailleurs en situation de pauvreté.

Cette situation est aggravée par une politique de coercition visant à rendre les chômeurs responsables du chômage, via notamment des radiations administratives massives limitant artificiellement la hausse des chiffres du chômage. Non il ne suffit pas de « traverser la rue » pour trouver un emploi, comme le disait le président des riches. Il n’y a tout simplement pas assez d’emplois disponibles. En 2025, il y a environ 16 demandeurs pour un seul emploi disponible. Et, d'ores et déjà, entre 150 000 et 300 000 emplois sont menacés ou déjà supprimés cette année en France.

Elu•es et militant•es de La France insoumise, nous dénonçons cette politique d’humiliation sociale, qui refuse de traiter les causes réelles du chômage — désindustrialisation, précarisation, austérité — pour mieux en accuser les victimes. Nous rappelons qu’aucune société ne peut prospérer en condamnant sa jeunesse à l’exclusion et ses anciens au chômage.

Le 1er mai, faisons entendre notre réponse à ce système brutal :
- Pour la retraite à 60 ans
- Pour un emploi digne pour toutes et tous
- Pour mettre fin à la criminalisation de la pauvreté
- Pour construire une société du progrès et de la solidarité.

Le 1er mai, toutes et tous dans la rue !

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Emploi et insertion

29avril 2025

Annulation de 3,1 milliards d’euros de crédits : un coup de force austéritaire contre les Français !

Samedi dernier, par décret, le gouvernement a annulé 3,1 milliards d’euros de crédits publics, en plus des 33 milliards de coupes déjà prévues dans le budget 2025. L’objectif ? Maintenir artificiellement le déficit public sous les seuils exigés par les marchés financiers et Bruxelles, en sacrifiant toujours plus les services...

Samedi dernier, par décret, le gouvernement a annulé 3,1 milliards d’euros de crédits publics, en plus des 33 milliards de coupes déjà prévues dans le budget 2025.

L’objectif ? Maintenir artificiellement le déficit public sous les seuils exigés par les marchés financiers et Bruxelles, en sacrifiant toujours plus les services publics, l’écologie et l’avenir de la jeunesse.

- 550 millions d’euros en moins pour l’écologie, dont 263 millions pour les infrastructures et transports.
- 520 millions d’euros pour l’économie.
- 493 millions d’euros pour la recherche et l’enseignement supérieur.
- 211 millions d’euros pour l’aide publique au développement.
- 95 millions d’euros pour l’Éducation nationale.

Pendant ce temps, les 148 milliards d’euros de niches fiscales bénéficiant aux plus riches et aux multinationales restent intouchés.

C’est un matraquage social en bande organisée, au bénéfice exclusif des plus riches, dans la continuité de la politique menée par les gouvernements Macron successifs depuis 2017. Sans que ces cadeaux se retrouvent dans les investissements productifs et la création d’emploi. Le bilan de cette politique est accablant : la pauvreté ne cesse de progresser en France. En 2022, 9,1 millions de personnes vivaient sous le seuil de pauvreté, soit 14,4 % de la population, un taux qui atteint 31,4% pour les familles monoparentales. Entre 2015 et 2023, la France est le seul pays européen ayant vu une forte augmentation de son taux de pauvreté, passant de 13,6 % à 15,4 %.

Nous disons non à ce sabotage social et écologique.

Une autre politique est possible : faire contribuer les ultra-riches et les multinationales qui prospèrent pendant que le pays s’appauvrit.

Dans le programme l’Avenir en commun et à l’Assemblée nationale nous défendons des mesures de justice sociale, d’efficacité économique, de planification écologique. Autant de victoires dans l’hémicycle que le gouvernement a piétinées à coup de 49.3

+ 26 milliards d’euros via un impôt universel sur les multinationales.
+ 14 milliards grâce à un impôt sur le patrimoine des 147 milliardaires français.
+ 25 milliards en supprimant les niches fiscales injustes ou polluantes.
+ 15 milliards via une taxe sur les superprofits des spéculateurs.
+ 15 milliards avec un ISF renforcé intégrant une composante climatique.
+ 17 milliards par une réforme de l’héritage plus juste, avec un plafonnement à 12M€.
+ 5,5 milliards grâce à une réforme de l’impôt sur le revenu plus équitable.

Contre l’austérité, contre la destruction organisée de notre avenir commun, rendez-vous le 1er mai pour une mobilisation massive.

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24avril 2025

Reconnaissons au plus vite l’Etat de Palestine : c’est le devoir de la France !

Le président Macron a récemment déclaré à plusieurs reprises vouloir « aller vers » une reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine courant juin. Oui, la France doit reconnaître l’État de Palestine. Faisons-le au plus vite : c’est le devoir de la France. Le manque de courage à l’égard...

Le président Macron a récemment déclaré à plusieurs reprises vouloir « aller vers » une reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine courant juin. Oui, la France doit reconnaître l’État de Palestine. Faisons-le au plus vite : c’est le devoir de la France. Le manque de courage à l’égard du gouvernement d’extrême droite suprémaciste de Netanyahou n’a que trop duré. Plus de 50.000 Palestiniens ont déjà été massacrés à Gaza. Les deux tiers sont des femmes et des enfants.

La pression sur le Chef de l’Etat doit être maintenue. Car le chef de l’Etat a d’ores et déjà engagé une reculade après avoir été rappelé à l’ordre par le Crif, devenu le relai caricatural d’une droite israélienne n’ayant jamais accepté l’idée d’un Etat palestinien et dont un des militants a assassiné Yitzhak Rabin. Le président français a dans la foulée exprimé plusieurs conditions à la reconnaissance de l’Etat de Palestine qui, historiquement, ont toujours été la prétexte à refuser cette reconnaissance. Conditions toujours exprimées en direction de la partie palestinienne. Quand dans le même temps le gouvernement israélien peut continuer dans l’impunité le processus de nettoyage ethnique et d’annexion de Gaza et de pans entiers de la Cisjordanie, avec pour objectif même de saper les fondements d’un Etat palestinien viable, disposant des moyens d’exercer sa souveraineté.

C’est pourquoi la reconnaissance de l’Etat de Palestine est indissociable de l’application des résolutions de l’ONU. Cette reconnaissance par la France serait ainsi conforme à la justice, au droit et au mouvement de l’histoire. Le droit inaliénable à l’indépendance et à l’autodétermination du peuple palestinien est reconnu par l’Assemblée générale de l’Onu depuis 1974. Le Conseil de sécurité lui-même s’est prononcé explicitement en faveur d’une solution à deux Etats à de nombreuses reprises. Membre de l’Unesco (2011), observateur à l’Onu (2012), adhérant à des dizaines de traités multilatéraux, l’Etat palestinien est déjà reconnu par près de 150 Etats des Nations-Unies, dont en Europe l’Espagne, l’Irlande, la Norvège ou la Slovénie.

Cette reconnaissance serait également conforme à la tradition d’indépendance diplomatique de la France qui, de De Gaulle à Mitterrand et Chirac, a marqué son intérêt pour le sort des Palestiniens, défendu en pratique le droit à l’autodétermination et la solution à deux Etats. Notre pays gagnerait à renouer avec cette ligne, niée et refoulée au cours des deux dernières décennies, de Sarkozy à Macron en passant par Hollande. Ce dernier s’était engagé à reconnaître la Palestine, mais s’était empressé, une fois élu, de renier sa promesse.

Evidemment la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France ne mettrait pas fin par miracle à la guerre. Mais c’est une exigence morale que de rappeler la légitimité du peuple palestinien à avoir un Etat au moment ou il est déshumanisé, écrasé sous les bombes, voit ses droits fondamentaux niés. La reconnaissance de l’Etat de Palestine conforme aux résolutions de l’ONU est aussi pour la France une condition pour recouvrer une crédibilité ternie par une interprétation de plus en plus ouvertement sélective du droit international. M. Macron, ne jouez pas avec les espoirs d’un peuple martyrisé.

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08avril 2025

Convergences transatlantiques pour museler les soutiens aux droits du peuple palestinien

Le président des Etats-Unis a récemment recommandé le nettoyage ethnique de Gaza via le transfert forcé de ses habitants et la transformation de l’enclave en « Riviera ». Il entend également expulser ceux qui auraient manifesté leur solidarité avec le peuple palestinien. L’arrestation, mi-mars, de Mahmoud Khalil, étudiant de l’université...

Le président des Etats-Unis a récemment recommandé le nettoyage ethnique de Gaza via le transfert forcé de ses habitants et la transformation de l’enclave en « Riviera ».

Il entend également expulser ceux qui auraient manifesté leur solidarité avec le peuple palestinien. L’arrestation, mi-mars, de Mahmoud Khalil, étudiant de l’université Columbia et leader des manifestations pro-palestiennes sur le campus est la forme la plus spectaculaire d’une intimidation généralisée.

Cette répression méthodique suit les recommandations de la très réactionnaire Heritage Foundation. Reconnu comme l’un des principaux inspirateurs de la politique trumpienne, ce think-tank invitait récemment, dans son « Projet Esther », à utiliser l’arsenal juridique anti-mafia et antiterroriste contre les défenseurs des droits des Palestiniens.

Détournement de la lutte contre l’antisémitisme ; assimilation de tout témoignage de solidarité avec Gaza à un « soutien au Hamas » ; atteinte aux libertés publiques ; contournement et détournement de la loi ; coupes arbitraires dans les subventions publiques ; pressions multiples sur les universités ; annulations de visas, retraits de green cards, expulsions…etc. : tous les moyens paraissent bons pour étouffer la contestation.

La France n’est pas en reste, de Cnews au gouvernement se sont multipliées les accusations délirantes pour « apologie de terrorisme ». Et toute défense des droits du peuple palestinien est assimilée à de l’antisémitisme. Seule l’existence de garde-fous les empêche d’aller encore plus loin dans la criminalisation de la dénonciation du génocide à Gaza. Mais quoi qu’ils en disent, Trump est pour eux un nouveau modèle.

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Justice sociale

08avril 2025

Dette publique : 308 milliards pour les riches, l’austérité pour les autres

Depuis 2017 Emmanuel Macron justifie ses politiques d’austérité et de guerre sociale, de casse des services publics, par l’ampleur de la dette publique. Mais, comme le rappelle le récent rapport d’Attac « La dette de l'injustice fiscale », cette dette est d’abord le fruit de choix fiscaux qui en faveur...

Depuis 2017 Emmanuel Macron justifie ses politiques d’austérité et de guerre sociale, de casse des services publics, par l’ampleur de la dette publique. Mais, comme le rappelle le récent rapport d’Attac « La dette de l'injustice fiscale », cette dette est d’abord le fruit de choix fiscaux qui en faveur des plus riches et des grandes entreprises, au détriment de la grande majorité et des bien communs.

Première source de dette : la réforme de la fiscalité du capital.
Dès son arrivée, Macron s’en est pris à l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), remplacé par un IFI allégé. Ce cadeau aux plus riches a coûté 24,16 milliards d’euros entre 2018 et 2023.

Puis est venue la « flat tax » qui a bénéficié aux gros porteurs d’actions : 10,8 milliards d’euros envolés.

La baisse du taux d’impôt sur les sociétés, passé de 33,3 % à 25 %, a coûté 43,94 milliards d’euros.

S’y ajoute enfin la baisse des impôts dits "de production" (CVAE, CFE, taxe foncière). Entre 2021 et 2023, ces baisses ont représenté 33,45 milliards d’euros de manque à gagner.

❌ Tous les rapports sérieux, notamment celui de France Stratégie, montrent que ces baisses d’impôts pour les plus riches n’ont ni favorisé l’investissement créateurs d’emploi, ni soutenu les salaires. Elles ont simplement creusé la dette et gavé des fortunes privées.

Deuxième source de dette : l’asphyxie de la Sécurité sociale
Le gouvernement a transformé le désastreux CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) mis en place en 2013 en exonérations de cotisations patronales pérennes : une mesure aussi inefficace que ruineuse → 104,71 milliards d’euros de manque à gagner + 18 millards d’exonération sur les heures supplémentaires et la substitution de cotisations par la CSG.

❌ Le bilan du CICE est accablant : selon France Stratégie, le dispositif a coûté près de 20 milliards d’euros par an pour 100 000 à 160 000 emplois créés ou sauvegardés, soit un coût d’environ 200 000 euros par emploi. Et une large partie des allègements a simplement été utilisée pour augmenter les marges ou verser des dividendes.

📊 Résultat global : les seules mesures fiscales de Macron représentent plus de 308 milliards d’euros de perte nette pour les finances publiques entre 2018 et 2023, soit 35 % de l’augmentation de la dette. Sans elles, la dette serait de 99 % du PIB, contre 109,9 % aujourd’hui.

La dette n’est pas tombée du ciel, et la pandémie de COVID est loin d’être la seule explication. La dette est d’abord le fruit de « choix politiques, non évalués sérieusement, qui ont asséché les finances publiques au profit d’une minorité ».

Face à cette injustice fiscale et sociale, La France insoumise propose :
- Le rétablissement de l’ISF élargi aux actifs financiers et transformé en ISF climatique
- Un impôt sur le revenu vraiment progressif avec 14 tranches
- Une taxation des superprofits et des dividendes exceptionnels
- Une lutte massive contre la fraude et l’évasion fiscales

Retrouvez l’intégralité du rapport d’Attac ici 

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Intérieur, police, justice

03avril 2025

Le RN pris à son propre piège : retour sur la condamnation de Marine Le Pen

Depuis la condamnation de Marine Le Pen, le Rassemblement national hurle à la “persécution” et se répand sur les plateaux TV et réseaux sociaux. Mais que disent les faits ? Le tribunal a rendu 152 pages d’un réquisitoire implacable : une fraude massive, organisée, assumée. Pas un accident. Pas une...

Depuis la condamnation de Marine Le Pen, le Rassemblement national hurle à la “persécution” et se répand sur les plateaux TV et réseaux sociaux. Mais que disent les faits ? Le tribunal a rendu 152 pages d’un réquisitoire implacable : une fraude massive, organisée, assumée. Pas un accident. Pas une zone floue. Un système structuré de détournement de fonds publics, orchestré au cœur du RN.

Entre 2004 et 2016, 4,1 millions d’euros d’argent public ont été siphonnés via de faux contrats d’assistants parlementaires, rémunérés par le Parlement européens.

Selon le tribunal Marine Le Pen était “au cœur” du système. Elle décidait des embauches. Et les contrats étaient optimisés pour financer le parti, améliorer le “confort de vie” de ses cadres surpayés, et masquer les difficultés financières.

Jean-Luc Schaffhauser, député européen RN à l’époque, écrit noir sur blanc à Wallerand de Saint-Just, alors trésorier du RN :
- “Ce que Marine nous demande équivaut à ce qu’on signe pour des emplois fictifs.”
Réponse du trésorier :
- “Je crois bien que Marine sait tout cela…”

Et pendant que les dirigeants du RN se servaient, ils osaient encore vendre le slogan : “Tête haute, mains propres.”

Voilà le vrai visage du RN : raciste dans le discours, voleur dans les faits. L’extrême droite ne se contente pas de diviser, elle pique dans la caisse, au mépris des règles les plus élémentaires. Tout en pointant du doigt les boucs-émissaires qu’elle accuse de tous les maux.

Au regard de ce très lourd dossier, et de ce que prévoit la loi en la matière, la peine d’inéligibilité est justifiée. Le désaccord que nous avons exprimé ne réside pas là. Notre programme prévoit l’inéligibilité pour les personnes condamnées pour corruption, qu’elles soient corrompues ou corruptrices.

Notre désaccord réside dans l’exécution immédiate de la peine d’inéligibilité, sans attendre que le procès en appel ait lieu. Nous avons toujours affirmé notre opposition à cette application automatique, sauf cas très particuliers nécessitant notamment une protection immédiate des victimes. Nos principes ne varient pas selon qu’ils sont appliqués à des amis ou à notre plus farouche adversaire qu’est l’extrême droite. Contrairement au RN, qui, lui, veut une justice toujours plus dure pour le peuple, à base de comparutions immédiate à la chaîne et de peines automatiques, mais demande l’indulgence pour Mme Le Pen. Puis ses sbires menacent les magistrats dont les décisions ne conviennent pas. Cela en dit long sur sa conception de la démocratie.

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03avril 2025

De quoi la guerre commerciale de Trump est-elle le nom ?

Donald Trump ne s’attaque pas à la mondialisation capitaliste. N’en déplaise aux néolibéraux, et notamment aux dirigeants de l’Union européenne, qui croient que le capitalisme serait par essence « démocratique », basé sur « la concurrence libre et non faussée » et le « libre-échange » etc. Donald Trump s’attaque...

Donald Trump ne s’attaque pas à la mondialisation capitaliste. N’en déplaise aux néolibéraux, et notamment aux dirigeants de l’Union européenne, qui croient que le capitalisme serait par essence « démocratique », basé sur « la concurrence libre et non faussée » et le « libre-échange » etc. Donald Trump s’attaque au capitalisme néolibéral reposant notamment sur le libre-échange généralisé, sur des règles multilatérales plus ou moins respectées et favorisant les acteurs dominant du capitalisme mondialisé. Les Etats-Unis ont perdu leur hégémonie sur la mondialisation néolibérale. Mais loin de rompre avec le modèle capitaliste, Donald Trump répond en essayant d’imposer une autre forme de mondialisation capitaliste. Celle-ci est basée sur la militarisation des rivalités commerciales, sur l’établissement de monopoles – notamment dans le domaine numérique – reposant non plus sur l’innovation mais sur la prédation des données et le capitalisme de surveillance ou encore une forme de néo-impéralisme décomplexé marqué par le retour des revendications territoriales et la prédation à l’état pur sur les matières premières stratégiques. Ces tendances étaient déjà présentes sous le mandat de Biden, avec l’Inflation Reduction Act, ou avec les souhait exprimés par l’ancienne directrice de la banque centrale américaine (FED) d’une nouvelle mondialisation « entre ami » - sous-entendu sans la Chine. Mais la brutalité avec laquelle Trump opère ce mouvement, et ses finalités extrêmes, portent en elles le risque d’une crise boursière et économique généralisée, dont les premières victimes seraient les travailleurs étasuniens eux-mêmes.

Les néolibéraux européens, Macron en tête, répondent à ces annonces douanières en s’accrochant au modèle de la mondialisation néolibérale. En quémandant des exceptions. En annonçant sans jamais franchir le pas une réponse « musclée » à la guerre commerciale lancée outre atlantique. Au services des plus fortunés, des grands bénéficiaires de la mondialisation néolibérale, ils ne savent et ne veulent pas penser en dehors de ce cadre.

Mais c’est une impasse. D’abord parce que la mondialisation néolibérale repose tout autant que le capitalisme promu par Trump sur l’exploitation et la mise en concurrence des travailleurs, sur la destruction d’un environnement compatible avec une vie humaine digne, voire la vie humaine tout court. Ensuite parce qu’il sera impossible dans le cadre d’un retour illusoire à la mondialisation néolibérale classique de répondre aux conséquences dévastatrices de la politique décidée par Trump. D’ailleurs, les industriels auxquels Macron demandent de suspendre les investissements aux États-Unis sont les premiers à avoir été négocier plus d’investissements aux États-Unis pour essayer de maintenir leur position sur ce marché.

Il existe une autre voie, celle du protectionnisme écologique et solidaire. Elle n’a rien à voir avec la guerre commerciale que lance Trump. Elle a tout à voir avec l’altermondialisme, la relocalisation des circuits de production et de consommation dès lors que cela est possible, l’imposition de règles écologiques et sociales stoppant la concurrence par le bas, l’indépendance énergétique etc. C’est ce que nous proposons dans l’Avenir en commun, et que nous rappelons dans notre communiqué.

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26mars 2025

Conclave sur les retraites : retour à froid sur une arnaque contraire à la volonté des Français•es

Présenté comme un espace de dialogue susceptible de revenir sur la loi retraite imposée sans vote en 2023, le « conclave » n’avait dès le départ d’autre but que d’empêcher la censure du gouvernement. Comme prévu, François Bayrou a depuis exclu toute discussion sur le retour à l’âge légal de...

Présenté comme un espace de dialogue susceptible de revenir sur la loi retraite imposée sans vote en 2023, le « conclave » n’avait dès le départ d’autre but que d’empêcher la censure du gouvernement. Comme prévu, François Bayrou a depuis exclu toute discussion sur le retour à l’âge légal de départ à 62 ans. La CGT, Solidaires ou encore la FSU, ont quitté les discussions, dénonçant une mascarade. Le Parti Socialiste, qui avait conclu en janvier un accord de non-censure avec François Bayrou en échange de miettes dont ce conclave, s’indigne et semble découvrir la supercherie.

Tout cela ne change rien à l’attachement profond des français•es au système par répartition. Le dernier sondage en la matière mené avec une méthodologie sérieuse indique que plus de 72 % connaissent le fonctionnement de la retraite par répartition, et la retraite évoque pour eux des valeurs positives : repos, temps libre, liberté, voyage, engagement associatif etc. 59 % redoutent une nouvelle dégradation des conditions de départ. Les femmes sont 60 % à se dire insatisfaites du système actuel, révélant une conscience accrue des inégalités qu’il perpétue.

Les citoyennes et citoyens n’adhèrent pas aux choix du gouvernement, dont ils rejettent massivement choix injustes :
- 87 % s’opposent à la baisse du montant des pensions,
- 60 % rejettent la hausse de la durée de cotisation,
- 57 % refusent un nouveau report de l’âge légal.

À l’inverse, un large consensus émerge en faveur de la justice sociale et fiscale :
- 73 % soutiennent une hausse des cotisations sur les hauts revenus,
- 60 % sont favorables à augmenter les impôts sur le capital pour financer les retraites.

La majorité des Français refuse les régressions sociales et appelle à faire contribuer davantage les plus riches pour préserver notre modèle solidaire. C’est pour contrer cette volonté majoritaire lors des échéances électorales que l’extrême centre et l’extrême droite usent de toutes les stratégies de divisions, à commencer par un racisme de plus en plus débridé.

La réussite de la manifestation antiraciste du 22 avril, envers et contre toutes les manipulations, rappelle que la lutte antiraciste est par essence une lutte sociale. Et maintenant que Bayrou a définitivement avoué que le conclave n'aboutirait à rien, il est temps de revenir dans le camp de la censure et de faire tomber ce gouvernement !

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Économie, finance et industrie

20mars 2025

Hausse massive des tarifs de l’électricité en 2026 : l’arnaque de la macronie et ses alliés !

Le 31 décembre 2025, l'Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique (ARENH) prendra fin. Le nouveau dispositif, prévu à l'article 4 du PLF 2025, adopté par 49.3 sans vote du parlement, entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Le gouvernement prétend qu’il s’agit de « partager les revenus du nucléaire historique...

Le 31 décembre 2025, l'Accès Régulé à l'Électricité Nucléaire Historique (ARENH) prendra fin. Le nouveau dispositif, prévu à l'article 4 du PLF 2025, adopté par 49.3 sans vote du parlement, entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Le gouvernement prétend qu’il s’agit de « partager les revenus du nucléaire historique » avec les consommateurs.

La réalité est toute autre. Avec la fin de l'ARENH, EDF vendra toute sa production nucléaire sur les marchés de gros européens, sans obligation de vente à des prix régulés pour les fournisseurs alternatifs. Les consommateurs, particuliers comme entreprises, seront exposés aux fluctuations et à la hausse tendancielle des prix du marché.

Ce nouveau dispositif découle d’un énième coup de force antidémocratique : cette réforme aurait dû faire l'objet d'une loi spécifique, et non d'un simple article du PLF !

L’UFC-Que Choisir alerte d'ores et déjà : la réforme du marché de l’électricité entraînera au moins une hausse d’au moins 19 % sur la facture, jusqu’à 250 € de plus par an pour un foyer moyen ! Ce nouveau dispositif repose sur deux mécanismes et un cadre législatif flou propice à toutes les manœuvres :
- Une taxe sur les revenus d'EDF appliquée au-delà de certains seuils.
- Un "versement nucléaire unique", supposé redistribuer une partie de ces revenus aux consommateurs via une minoration de leur facture.
- Des tarifs influencés par les coûts du nouveau nucléaire (EPR2) et la dette d'EDF (55 Mds € actuellement).
- Des prix de l'électricité dépendants du marché européen, historiquement indexé sur le prix du gaz à la demande de l’Allemagne soucieuse de ne pas voir l’industrie française avantagée par des tarifs de l’électricité moins élevés.

Or, ces seuils de taxation et ces tarifs seront définis par arrêté ministériel, le gouvernement sera donc libre de les modifier à tout moment, sans aucun contrôle.

Aujourd'hui, EDF vend une grande partie de sa production à 42€/MWh via l'ARENH. Demain, ce sera 100€/MWh ou plus. Ceux qui ont soutenu le PLF 2025 ou refusé de censurer le gouvernement ont validé cette arnaque, cautionnant l'explosion des prix et la mise en danger des 12 millions de français déjà en précarité énergétique.

Une alternative existe : revenir à un monopole public et à des prix basés sur les coûts réels de production.

Pour une politique énergétique au service de l’intérêt général et non des marchés, la France Insoumise propose :
- Un retour à une électricité publique, avec des tarifs bas et stables.
- Le blocage des prix pour protéger les ménages et les entreprises.

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28février 2025

« Les Irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ? » de Johann Chapoutot : une lecture de salut public

Les Irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ? de Johann Chapoutot, est une lecture de salut public à l’heure où l’extrême droite est présentée sous un visage souriant dans les médias dominants. L’auteur rappelle que les nazis ont bénéficié de l’appui décisif du grand patronnat, qui comptait sur eux...

Les Irresponsables. Qui a porté Hitler au pouvoir ? de Johann Chapoutot, est une lecture de salut public à l’heure où l’extrême droite est présentée sous un visage souriant dans les médias dominants.

L’auteur rappelle que les nazis ont bénéficié de l’appui décisif du grand patronnat, qui comptait sur eux pour mater la gauche parlementaire et les ouvriers mobilisés pour leurs droits. L’essor politique et électoral du parti nazi a notamment été encouragé par des magnats de la presse nostalgiques de l’Empire allemand disparu dans la défaite de la première guerre mondiale. Ces magnats ont utilisé leurs empires médiatiques pour diffuser dans la société une vision réactionnaire et raciste du monde. Ils ont théorisé et promu une conception de « l’information » réduite à une saturation de faits divers empêchant de penser.

La marche des nazis vers le pouvoir a également été facilitée par les décisions irresponsables d’un président Hindenburg narcissique et foncièrement hostile à la République. Entouré d’une clique d’intrigants et d’affairistes il dissout l’Assemblée au plus mauvais moment, et fait systématiquement le choix du pire. Dans les années précédent l’accession d’Hitler à la chancellerie, les élites conservatrices, minoritaires au parlement et dans le pays, multiplient les entorses à la constitution et les atteintes aux libertés publiques pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir en appliquant une politique d’austérité budgétaire… avant de faire directement appel à Hitler.

Car contrairement aux idées reçues, les nazis n’ont pas été plébiscités par une majorité d’Allemands. Aux élections de novembre 1932, ils n’ont pas obtenu la majorité au Reichstag. Si Hitler a pu prendre le pouvoir, c’est parce que la droite conservatrice l’a nommé chancelier en janvier 1933 dans le cadre d’une coalition, en pensant contrôler les nazis via une alliance avec eux.

Ces coups de force à répétition ont été tolérés et même permis par les sociaux-démocrates du SPD. Au nom de « l’ordre » et de la « stabilité », ils ont refusé de voter chaque motion de censure déposée contre la droite conservatrice durant la période 1930-32, laissant cette dernière mener une politique favorisant la montée des nazis.

Rapprochement droite-extrême droite, manipulation médiatique de masse, volonté du grand patronat de mater à tout prix la classe ouvrière mobilisée, président antirépublicain tordant la constitution, réduction continue des libertés publiques, renoncement d’une partie de l’opposition qui se réveillera quand il sera trop tard…etc.

Comme l’écrit Chapoutot dans la conclusion de son livre : « le lecteur aura sans doute décelé quelques échos entre l’actualité et l’Allemagne de 1932 ». Mais aucune fatalité ne condamne à voir l’histoire se répéter. A condition de lutter frontalement contre l’extrême droite, sans lui consentir la moindre concession idéologique.

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Justice sociale

28janvier 2025

Programme de l’Avenir en commun édition 2025

L'Avenir en commun, édition 2025 est disponible en ligne ! Retrouvez notre programme actualisé avec 831 mesures : 143 mesures ajoutées 120 mesures modifiées ou précisées. 👉 https://programme.lafranceinsoumise.fr/programme2025/

L'Avenir en commun, édition 2025 est disponible en ligne !

Retrouvez notre programme actualisé avec 831 mesures : 143 mesures ajoutées 120 mesures modifiées ou précisées.

👉 https://programme.lafranceinsoumise.fr/programme2025/

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Val-d'Oise

20septembre 2024

Rapport d’Oxfam sur l’héritage des ultra-riches et distribution au Secours populaire

J'étais présent aujourd'hui au Secours populaire de Gonesse pour la distribution alimentaire. Il y a quelques jours sortait le rapport d'Oxfam sur l'héritage des ultra-riches avec des chiffres édifiants : 7 des 9 français•es devenu•es milliardaires en 2024 sont des super-héritier•es et un quart des milliardaires du pays est issu...

J'étais présent aujourd'hui au Secours populaire de Gonesse pour la distribution alimentaire.

Il y a quelques jours sortait le rapport d'Oxfam sur l'héritage des ultra-riches avec des chiffres édifiants : 7 des 9 français•es devenu•es milliardaires en 2024 sont des super-héritier•es et un quart des milliardaires du pays est issu des 3 mêmes familles !

Les super-héritier•es français•es, soit le top 0,1% des héritier•es, perçoivent en moyenne 13 millions d'euros, 180 fois l'héritage médian, et ne paient en moyenne que 10% de droits de succession (contre 45% en théorie). Cela met en évidence un système de taxation des successions opaque et inadapté. Pire, si rien n'est fait, Oxfam indique que dans les 30 prochaines années, 25 milliardaires français•es transmettront à leurs héritier•es plus de 460 milliards d'euros de super-héritages sur lesquels l'Etat risque de perdre 160 milliards d'euros en raison des niches fiscales et exemptions existantes.

Pendant ce temps, dans son 18ème baromètre annuel de septembre 2024, le Secours populaire alerte : 2/3 des Français•es déclarent connaître ou sont sur le point de connaître une situation de pauvreté, 1 Français•es sur 3 ne fait pas 3 repas par jour, 43% des personnes interrogées renoncent à se chauffer régulièrement lorsqu'il fait froid. La précarité s'étend et s'aggrave, 9 millions de Français•es vivent sous le seuil de pauvreté, le travail n'est plus un rempart à la pauvreté.

Alors que le déficit public a explosé après 7 ans de gestion catastrophique, que les services publics sont sacrifiés, les ultras-riches continuent à jouir de niches et d'exemptions fiscales. Tel est le bilan de 7 ans de macronie qui a paupérisé les Français•es au service des ultra-riches dont la fortune n'a fait que s'accroître.

Il est temps de cesser cette politique néolibérale au service du grand capital en taxant les super-profits mais aussi de réformer la fiscalité des super-héritages pour supprimer les exonérations et niches fiscales inutiles et instaurer un plafond maximum aux transmissions de patrimoine comme le défend le Nouveau Front Populaire dans son programme.

Retrouvez l'intégralité du rapport Oxfam : https://www.oxfamfrance.org/rapports/super-heritages-le-jackpot-fiscal-des-ultra-riches/

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Économie, finance et industrie

17avril 2024

Le gouvernement veut massacrer les services publics !

Le gouvernement veut massacrer les services publics ! Thomas Cazenave, ministre délégué aux comptes publics, est auditionné ce jour à l’Assemblée dans le cadre du programme de stabilité (Pstab), dont le seul objectif est d'atteindre moins de 3% de déficit d'ici 2027 afin de se conformer à la règle imposée...

Le gouvernement veut massacrer les services publics !

Thomas Cazenave, ministre délégué aux comptes publics, est auditionné ce jour à l’Assemblée dans le cadre du programme de stabilité (Pstab), dont le seul objectif est d'atteindre moins de 3% de déficit d'ici 2027 afin de se conformer à la règle imposée par l'Union Européenne.

L’application de ce dogme absurde des 3%, que nous n'avons de cesse de dénoncer au parlement européen, se fera par un recul sans précédent de l'Etat et des services publics. Et cette politique d'austérité nous entraîne dans une spirale récessionniste.

Le principal levier du gouvernement pour respecter cet objectif idéologique passe par la diminution massive de la dépense publique : -16Md€ dans le PLF 2024, -10Md€ via le décret de février 2024 et 7.5Md€ d'annulation de crédits.

Le budget 2025 devrait diminuer de 20Md€, le gouvernement prévoit donc une baisse des dépenses de l'Etat de 53.5Md€ dont l'impact s'annonce catastrophique : baisse de la protection sociale, baisse de moyens de l’école publique, de la santé etc…

Le gouvernement est le premier responsable de ce "déficit" : en ayant supprimé environ 60Md€ de recettes publiques par an en baissant massivement les impôts des plus riches et des grandes entreprises sans aucune contrepartie en matière de création d’emploi notamment. Et en ayant distribué des Md€ durant la pandémie sans aucune contrepartie à des multinationales qui ont placé ces cadeaux dans la sphère financière sans réinvestir dans l’économie productive. Privatisation des gains, nationalisation des pertes, selon l’adage des néolibéraux.

Et c’est sans compter l’absence lutte sérieuse contre une évasion fiscale estimée à des dizaines de milliards chaque année.

Ce n'est donc pas l'augmentation des dépenses qui est à l'origine du déficit mais la baisse des recettes et l’absence de conditionnalité en matière de création d’emploi aux aides publiques aux entreprises, alors même que la création d’emplois pérennes et correctement rémunérés est un moyens d’augmenter les recettes de l’Etat. L'austérité n'en sera que plus violente.

Il ne faut pas céder à la panique sur la dette que met en scène le gouvernement. L'équilibre budgétaire ne doit jamais servir de prétexte aux renoncements écologiques, ni de justification à la destruction des services publics et des conquis sociaux.

Il est possible d'atteindre un rééquilibrage budgétaire sans sacrifier les services publics et les investissements pour le futur. Il suffit d’aller chercher l'argent là où il se trouve : taxation des superprofits, rétablissement d’un ISF renforcé, suppression du CICE créé par Hollande, lutte contre la fraude fiscale, rétablissement de la CVAE...

Pour aller plus loin, ci-après l’excellente la note de l’Institut La Boétie : https://institutlaboetie.fr/secu-tva-dette/

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Justice sociale

21février 2024

Le combat des Manouchian est toujours à recommencer

Aujourd’hui, 21 février, Missak Manouchian et sa compagne Mélinée font leur entrée au Panthéon. On ne peut que se réjouir de voir enfin reconnus, à travers eux, le rôle de la résistance communiste et la contribution des combattants immigrés à la lutte contre l’occupant. Avec Manouchian, ce sont tous ses...

Aujourd’hui, 21 février, Missak Manouchian et sa compagne Mélinée font leur entrée au Panthéon. On ne peut que se réjouir de voir enfin reconnus, à travers eux, le rôle de la résistance communiste et la contribution des combattants immigrés à la lutte contre l’occupant. Avec Manouchian, ce sont tous ses camarades de l’Affiche rouge, et plus largement tous les résistants de la MOI (Main-d’œuvre Immigrée), qui se trouvent enfin honorés. Désignés comme « arméniens », « juifs », « hongrois », « espagnols », « roumains », « italiens », etc. , ces résistants d’obédience communiste, issus de toutes origines, défendirent et incarnèrent notre nation. Au combat, ces hommes et ces femmes que les fascistes appelaient des « métèques » ont été le vrai visage et l’honneur de la France – au moment où, à l’inverse, une large part des « élites » nationales (trahissait le pays, par lâcheté, adhésion au projet fasciste et/ou aversion pour « le bolchévisme » (on connaît le raisonnement : « Mieux vaut Hitler que le Front populaire »). Saluer la mémoire de Manouchian et de ses camarades était un devoir.

Mais, alors même que l’on célèbre l’apport et les sacrifices de la MOI, l’extrême-droite prospère dans notre pays. Cravatée, elle s’étale sur les bancs de l’Assemblée. Bottée et parfois armée, elle défile impunément dans nos rues, intimide, fait le salut nazi en plein Paris. En quête de respectabilité, elle s’efforce de brouiller la mémoire collective et d’inverser le sens des mots – un trait typique du fascisme – pour faire d’un parti fondé par d'anciens SS et d’ex-miliciens le visage d’une « résistance » nationale.

Dans sa marche en avant, elle bénéficie de relais médiatiques puissants et débridés, dont les chaînes du groupe Bolloré ne sont que l’avant-poste. Tous les jours, en écho aux discours du RN et à Reconquête, des éditocrates en roue libre s’acharnent à diviser le peuple français sur des bases ethniques ou religieuses, et à entretenir les paniques identitaires.

L’extrême droite profite également de l’extrême complaisance de la macronie. Cette dernière n’a-t-elle pas blanchi le RN et Reconquête, en matière d’antisémitisme ? N’a-t-elle pas fait adopter, avec les voix du RN, une loi scélérate sur l’immigration, allant jusqu’à la remise en cause le droit du sol (annulée depuis par le Conseil Constitutionnel) ? Ne propose-t-elle pas d’abolir ce même droit, hérité de la Révolution française et consubstantielle à notre République, dans un département français, Mayotte ?

Quelques années après le coup de chapeau du président au « grand soldat » Pétain, les macronistes retrouvent aujourd’hui les thèmes éculés de la droite la plus réactionnaire, et en appellent sans cesse à l’Ordre, à l’Autorité et au Réarmement. Ils oublient que l’ordre ne peut reposer que sur la justice et sur la solidarité, sapées jour après jour par les politiques d’un gouvernement au service des plus riches. Ils confondent l’autorité, qui suppose une adhésion du peuple, et l’autoritarisme débridé d’un gouvernement qui use et abuse de la force. Quant à l’utilisation récurrente de la notion de « réarmement », elle a une résonance martiale inquiétante ; mais elle apparaît aussi dérisoire, et ridicule, quand on sait le nombre d’industries stratégiques que ce gouvernement aura laissé vendre à l’encan, et quand on mesure l’affaiblissement de la puissance publique provoqué par des années de néolibéralisme offensif.

Le dérapage vers l’extrême droite de l’extrême-centre macroniste est de moins en moins contrôlé, mais il n’est pas une anomalie, ni une surprise. Gardons en tête que pour préserver leur domination, remise en cause par la multiplication des résistances (révolte des Gilets jaunes, manifestations massives contre la réforme inique des retraites, révoltes urbaines, mobilisations régulières dans de nombreux secteurs de la société…), les forces du capital peuvent choisir le pire sur le plan politique.

Sans qu’il y ait de fatalité à ce que le pire l’emporte. Si le fascisme peut être dans l’histoire la limite extrême de l’état capitaliste, ou l’évolution de la démocratie libérale en temps de crise comme l’observait Brecht en son temps, cela n’est jamais écrit d’avance. La victoire ou la défaite de l’extrême droite dépend aussi, aujourd’hui comme par le passé, « de conjonctures particulières déterminées par l’issue des luttes de classes ». https://www.contretemps.eu/poulantzas-fascisme-autoritarisme-neoliberalisme-extreme-droite/ Quel que soit le vocabulaire utilisé pour la décrire, cette lutte des classes, multiforme, traverse notre pays. Elle est un des espaces de la lutte contre l’extrême droite.

Célébrer les antifascistes d’hier tout en s’accommodant de l’extrême-droite d’aujourd’hui relève de l’inconscience. Et il y a quelque cynisme à saluer la Résistance immigrée quand, en même temps, on attaque les conquêtes sociales préfigurées par le CNR et que l’on jette l’opprobre sur les travailleurs étrangers.

Commémorer la Résistance est essentiel pour le consolider la mémoire collective de la République. Mais cela ne suffit pas à combattre le fascisme contre lequel les Résistants se sont levés. Il faut faire vivre, au présent, les principes et les idéaux qui animaient ces Résistants. Face aux entreprises de division qui visent à briser la résistance populaire à la dérive fascisante du néolibéralisme, il faut choisir son camp. Nous avons choisi le nôtre, c’est celui de l’Union populaire.

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Relations internationales

20février 2024

Soutenons Julian Assange ! Rassemblements dans 17 villes de France – mardi 20 février, 18h

Soutenons Julian Assange ! Rassemblements dans 17 villes de France - mardi 20 février, 18h A partir de mercredi 21 février, la décision de l'ultime appel de Julian Assange contre son extradition peut être rendue à tout moment. C'est la raison pour laquelle ce soir auront lieu des rassemblements en...

Soutenons Julian Assange !
Rassemblements dans 17 villes de France - mardi 20 février, 18h

A partir de mercredi 21 février, la décision de l'ultime appel de Julian Assange contre son extradition peut être rendue à tout moment. C'est la raison pour laquelle ce soir auront lieu des rassemblements en soutien à Julian Assange dans 17 villes en France, dont Paris, Place de la République, à 18 heures.

Rappelons que l'action de Julian Assange est révolutionnaire : jamais un journaliste, le plus primé du 21ème siècle, aura fait autant pour la liberté d'informer, sans laquelle le droit à l'information est purement théorique.

C’est pour avoir fait son travail qu’Assange est persécuté depuis des années. S’il est emprisonné aux USA, Julian Assange mourra en prison. S'il est maintenu en prison en Angleterre, il mourra en prison.

Pourtant, Julian Assange a été abandonné par ceux qui se prétendent "défenseurs" de "nos valeurs" mais pratiquent une défense des droits humains à géométrie variable.

Le silence des médias dominants, après des années de propagation des rumeurs, toutes plus ridicules les unes que les autres, visant à semer le doute sur son combat, en dit long sur l’état de la profession.

Nous devons porter la parole de la France, puisque le gouvernement actuel l'a tout autant abandonné que ses prédécesseurs et refuse de lui donner l’asile, alors que le combat d’Assange répond en tout point aux règles de l’Asile constitutionnel que le président peut accorder à tout moment, comme je le rappelais dans la nouvelle proposition de résolution déposée en juillet 2023 invitant le gouvernement à lui accorder l'asile : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b1457_proposition-resolution

Soyons nombreuses et nombreux pour le soutenir ce soir et soutenir la liberté d'informer ! C'est maintenant ou jamais !

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Économie, finance et industrie

08février 2024

TotalEnergies enregistre de nouveaux profits historiques en 2023 : cessons l’indignité et rétablissons la justice sociale !

Hier, nous apprenions que TotalEnergies enregistrait de nouveaux profits historiques à hauteur de 19,9 milliards d'euros. Un record absolu. En 2017, c'était "seulement" 10 milliards. Pendant que la précarité et les factures d'énergie des français explosent, les mêmes continuent donc de se gaver. Ainsi, le salaire de Patrick Pouyanné, PDG...
Hier, nous apprenions que TotalEnergies enregistrait de nouveaux profits historiques à hauteur de 19,9 milliards d'euros. Un record absolu. En 2017, c'était "seulement" 10 milliards. Pendant que la précarité et les factures d'énergie des français explosent, les mêmes continuent donc de se gaver. Ainsi, le salaire de Patrick Pouyanné, PDG de Total, dépasse les 10 millions d'euros en 2023. Alors même qu'en 2021 et 2022 TotalEnergies n'a pas payé d'impôts.
 
Rappelons que le rapport sur la pauvreté du Secours Catholique de novembre 2023 pointait une aggravation de la pauvreté en France qui touche particulièrement les femmes avec enfant. 95% des personnes rencontrées par le Secours Catholique vivent sous le seuil de pauvreté. Parmi elles, les 3/4 vivent même en situation d'extrême pauvreté (contre 67% en 2017). Cela vient confirmer les indicateurs de l'INSEE qui indiquaient que 14 millions de français•es étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, sans que les effets réels de l'inflation soient encore quantifiables. Aujourd'hui, de nombreux ménages en difficultés se privent de besoins essentiels : chauffage, nourriture, transports, relations sociales... 47% des ménages rencontrés par le Secours Catholiques sont confrontés à des impayés, principalement de loyer et d'énergie.

La pauvreté ne cesse de s'aggraver et les plus riches ne cessent de s'enrichir. En juillet dernier, Oxfam révélait que 722 multinationales mondiales avaient engrangé 1000 milliards de superprofits annuels en 2021 et 2022. Ces profits records de TotalEnergie montrent une nouvelle fois les catastrophes que le capitalisme néolibéral engendre : crise énergétique, hausse des superprofits et à la fin inégalité dans le partage des ressources et des richesses.

Comme le rappelait par ailleurs ma collège Clémence Guetté, ces profits sont acquis sur le dos des peuples et de la planète puisque Total multiplie en parallèle et partout dans le monde des projets écocidaires : https://x.com/Clemence_Guette/status/1755259693411242168...

Seul un bouleversement profond de notre modèle économique, des modes de production, d’échange et de consommation pourra permettre de lutter contre la pauvreté. Ce changement passera par une révolution fiscale et la taxation des superprofits. Il est temps de cesser l'indignité et de rétablir la justice sociale.
 
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Éducation, enfance, jeunesse

22janvier 2024

Le fils de la ministre de l’Education contourne Parcoursup : rappel des dégâts causés depuis 2018 par le système Parcoursup

Le fils de la ministre de l’Education contourne #Parcoursup. Le cauchemar annuel, c’est pour les pauvres et les classes moyennes, pas pour l’oligarchie au pouvoir. Rappel des dégâts causés depuis 2018 par le système Parcoursup ⤵️ Depuis 2018, cet outil est un instrument de souffrance pour des milliers d'étudiants privés...

Le fils de la ministre de l’Education contourne #Parcoursup. Le cauchemar annuel, c’est pour les pauvres et les classes moyennes, pas pour l’oligarchie au pouvoir. Rappel des dégâts causés depuis 2018 par le système Parcoursup ⤵️

Depuis 2018, cet outil est un instrument de souffrance pour des milliers d'étudiants privés d'accès à la filière de leur choix ou même sans affectation. En juillet 2023, 77 000 étudiants n’avaient encore reçu aucune admission à la fin de la 1ère phase. Source de stress et d’incompréhension pour les jeunes et leurs famille, Parcoursup brille par son opacité et est avant tout un dispositif de reproduction sociale et de sélection algorithmique destiné à trier les étudiant•es. https://www.mediapart.fr/journal/france/200124/le-fils-de-la-ministre-oudea-castera-beneficie-d-un-systeme-de-contournement-de-parcoursup-stanislas

Les « premiers de cordée » sont favorisés tandis que les jeunes des classes populaires sont laissés pour compte et se voient fermer les portes de l’université : seuls 10.9 % des étudiant•es sont issus des classes ouvrières dans l’enseignement supérieur.

Faute de places dans certaines formations, de nombreux étudiants se voient contraints de se tourner vers des organismes privés aux frais d’inscription exorbitants et souvent non-reconnus par l’État, mais qui attendent tels des vautours que les recalés se tournent vers eux.

https://www.francetvinfo.fr/societe/education/parcoursup/parcoursup/parcoursup-des-ecoles-privees-aux-pratiques-douteuses_6309663.html 

Et ceux qui n'en ont pas les moyens sont nombreux à accepter des formations par défaut, les écartant de leur voie professionnelle souhaitée, à l'issue de la phase complémentaire, ce qui les conduit le plus souvent à abandonner leurs études.

Parcoursup n’a eu pour effet que de renforcer les injustices du système entre les établissements privés élitistes et les universités, sous-financées, où les amphis sont surpeuplés.

Mais rien ne peut justifier qu’un jeune ne puisse pas accéder à la formation de son choix ou se retrouve sans affectation. L’accès aux études supérieures est un droit pour toutes et tous.

https://linsoumission.fr/2022/09/29/parcoursup-lfi-macron/

Car ce que cache avant tout la mise en place de Parcoursup c’est le désinvestissement massif de l’État et la baisse des moyens dans l’enseignement supérieur et la recherche depuis de nombreuses années, comme le montre la chute du budget par étudiant en France entre 2008 et 2022. Or, en parallèle, le nombre d'étudiant•es ne cesse d’augmenter, sans hausse des moyens réels dans l’enseignement supérieur et la recherche. Depuis 2017, la dépense par étudiant a chuté de 7 %. Et entre 2012 et 2022, la diminution est de 16 % !

Et c’est sans compter que l’érosion du nombre de postes aux concours d’enseignant•es – chercheur•es se poursuit. Comment, dès lors, accueillir dignement et dans de bonnes conditions les étudiant•es et leur offrir un service public d’enseignement supérieur de qualité ? Les choix budgétaires faits depuis 10 ans sont catastrophiques, les universités manquent de moyens et de places. Il est temps de réinvestir dans l’enseignement supérieur et la recherche pour l’avenir du pays et d’abroger cette aberration politique incarnée par Parcoursup !

Retrouvez l’ensemble de nos propositions sur l’ESR : https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/esr/

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Relations internationales

05janvier 2024

L’Europe de la défense n’aura pas lieu

La politique unilatérale des USA qui ont mis leurs alliés devant le fait accompli en Afghanistan, puis l’humiliation infligée à la France dans l’affaire des sous-marins australiens ont été l’occasion d’une relance des mantras sur « l’Europe de la défense ». Nous sommes prévenus, l’Europe de La Défense, couplée à...

La politique unilatérale des USA qui ont mis leurs alliés devant le fait accompli en Afghanistan, puis l’humiliation infligée à la France dans l’affaire des sous-marins australiens ont été l’occasion d’une relance des mantras sur « l’Europe de la défense ». Nous sommes prévenus, l’Europe de La Défense, couplée à celle de l’ « autonomie stratégique » européenne soi-disant recherchée par Emmanuel Macron, sera au cœur de l’agenda de la présidence française de l’Union européenne qui débute en janvier 2022. Mais cette direction n’est en aucun cas une alternative à l’inféodation aux USA. Au contraire, elle révèle surtout le vide de vision stratégique des gouvernements depuis le réalignement occidental et atlantique de notre diplomatie impulsé à partir de la présidence de Nicolas Sarkozy, et jamais démenti depuis. Comme le rappelle cet article de 2019 qui reste profondément d’actualité, l’Europe de la défense est une chimère à laquelle il serait irresponsable d’aliéner tout ou partie de la souveraineté militaire française. A l’opposé de tout enfermement atlantiste dont « l’Europe de la défense » ne serait qu’une variante, la réponse à la transformation des équilibres géopolitiques doit être une action internationale non alignée. Nous republions cet article d'Arnaud Le Gall paru dans la revue papier "L'intérêt Général" en 2019, et plus que jamais d'actualité. 

Retrouvez l'intégralité de ma note sur : https://lemondeencommun.info/leurope-de-la-defense-naura-pas-lieu/ 

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