Lors de la présentation du rapport parlementaire sur notre déplacement au Liban ce matin, j’ai rappelé l’essentiel : tant que l’occupation illégale israélienne au Sud-Liban se poursuit, aucune paix durable n’est possible.

Des milliers de civils tués, des villages rasés, des frappes quasi quotidiennes depuis le cessez-le-feu… Ce n’est pas une guerre contre le Hezbollah, c’est une guerre contre le Liban. Et les dirigeants qui auraient les moyens d’arrêter le gouvernement israélien détournent le regard.

➡️ Sans retrait israélien du Liban sud, et sans soutien à l’armée libanaise pour qu’elle puisse assumer son rôle de force de défense nationale, le désarmement – par ailleurs largement réalisé – du Hezbollah ne peut être mené à terme sans exacerbation des tensions. Certains misent sur une division de la nation libanaise. N’en déplaise au gvt israélien et aux États-Unis, le Liban, envahi à plusieurs reprise, est une nation à part entière, et a le droit à une armée dotée des moyens de défendre le territoire national.

➡️ Le mandat de la FINUL doit être renouvelé tel quel, non durci sous pression américano-israélienne.

➡️ La France, dont la parole est encore entendu au Liban, doit cesser de composer avec les diktats de Washington ou Tel-Aviv, et redevenir un acteur indépendant et respecté dans la région.

➡️ Enfin, il n’y aura pas de paix durable à l’échelle régionale, ni de sécurité à laquelle ont droit tous les peuples, tant que ne sera pas mis fin à la guerre génocidaire contre le peuple palestinien.

Le Liban est étranglé : crise sécuritaire, effondrement économique, crise migratoire. Il faut séparer désarmement, réformes et reconstruction. Sinon, rien ne se fera.

Enfin, j’ai dit ma confiance dans la société civile et la nation libanaise, qui existe bel et bien, au-delà des oppositions internes. Et ce peuple libanais a besoin de partenaires honnêtes et solidaires. La France doit être aux avant postes pour une paix juste et durable au Liban. Il en va de notre crédibilité et de la paix au Proche-Orient.