Hasard du calendrier, la veille de notre magnifique convention municipale à Aubervilliers, j’étais invité en Bretagne à l’hommage à un ancien grand maire de Carhaix, Jean-Pierre Jeudy, ami et camarade. A cette occasion son nom a été donné à une école élémentaire qu’il avait pensée au milieu de la nature. Enfant de la résistance et de la banlieue rouge parisienne, la vie l’avait amené dans les campagnes rouges du Centre Bretagne. Il savait que le communisme municipal auquel il avait été formé y avait tout son sens, car partout les gens ont les mêmes besoins pour bénéficier d’une vie digne. Hermétique à toute pratique gestionnaire, maire militant et non baron local, il était de ceux qui voyaient les communes comme le premier échelon de la démocratie et de la lutte contre le capitalisme. Je sais qu’il aurait apprécié le dernier ouvrage de l’Institut La Boétie « Pour un nouveau communalisme ». Enfant, j’ai beaucoup appris auprès de lui. Puis, notamment à partir de 2005 et surtout de l’aventure démarrée avec la création du Parti de Gauche puis LFI, j’ai eu le plaisir de militer à ses côtés. Jusqu’à son dernier souffle, dans les manifestations et campagnes électorales, il a été de toutes nos batailles.

Mon discours d’adieu à Jean-Pierre Jeudy.